Qui peut bien se cacher derrière ce masque de peinture et ce pseudonyme de "Likeca" ? A vrai dire, vous ne le saurez pas et c’est peut-être mieux ainsi. Cette part de mystère fait partie de l’art. Je suis avant tout un street-artiste travaillant dans l’ombre. Mon crédo ? Détourner les panneaux de signalisation. Je donne à la rue et je n’attends rien en retour. Si, j’attends une seule chose simple : un sourire sur le visage des passants. C’est quand même la plus belle des récompenses !
Basé entre Pont-à-Mousson (54) et Bry-sur-Marne (94), je travaille dans le monde agricole et je suis âgé d’une petite vingtaine d’années. À vrai dire, j’ai toujours aimé détourner le quotidien. Tout cela a commencé au collège, à travers des montages photos. Puis au lycée, en découvrant une technique qui ne me quitte plus aujourd’hui : le pochoir. Cette technique présente plusieurs avantages : la rapidité d’exécution dans la rue, la précision, ainsi que la réutilisation quasi à l’infini de chaque création, pour en faire profiter un maximum de passants ! À travers mon travail artistique, j’aime jouer de la rue et jouer des codes de la société pour faire ressortir des images positives de notre quotidien.
Dans les grandes lignes, mon travail tire trois grandes sources d’inspiration artistique. Premièrement, le mouvement des pochoiristes français, à travers Jef Aerosol, C215 ou encore Miss Tic, qui, lui-même, tire une grande source d’inspiration des mouvements punk et rock. Deuxièmement, la pop culture dans l’utilisation systématique du quotidien et de figures connues et reconnues. Enfin, mon inspiration provient légitimement de Clet Abraham, l’un des pionniers du détournement de panneaux de signalisation (qui utilise, quant à lui, une autre technique : le collage de stickers).
Le panneau de signalisation est certainement l’objet le plus normé qui nous entoure. Chacun sait à quoi ressemble un sens interdit, un virage à gauche ou encore un dos d’âne. Nous sommes presque à ne plus les regarder -ou ne plus les voir- dans nos « paysages ». Vous souvenez d’ailleurs du dernier panneau de signalisation que vous avez croisé ? Non ? Imaginez maintenant que le dernier panneau de signalisation que vous avez croisé avait été détourné : il serait naturellement revenu à votre esprit. Un panneau détourné est un panneau qui marque et qui renforce sa présence dans le paysage urbain. Ainsi, détourner des panneaux de signalisation, c’est également casser le code de la route. Je casse aussi le quotidien, parfois morose, pour l’égayer avec de simples pochoirs et bombes de peinture.
Avec ce côté « cassant », je porte une vision « anarchique » de l’art et du street-art en général. Ici, le panneau de signalisation renvoie justement à un pouvoir imposé sur lequel nous n’avons pas la main. En le détournant, je me réapproprie ce pouvoir et je permets à chaque passant de faire de même. Tout simplement.
Au fait, mon pseudo ça se prononce "lit-queue-cas"
Ma première exposition dans la plus belle ville du monde. Cela faisait un moment que j'attendais de pouvoir exposer officiellement à Pont-à-Mousson, ville où j'ai grandi, où j'ai fait les 400 coups, où j'ai appris à travailler dans la rue.
Bon, ok, c'était pour Arcadie, sur le boulevard de Riolle avec des grilles caddies. Mais c'était sympa quand même.
En tant qu'artiste urbain, le partage est important dans mon travail. Cela passe par le partage d'oeuvres, dans la rue, mais aussi de "savoir" à travers des ateliers. Durant une journée, près de 60 élèves du collège Eugène François de Gerbéviller ont participé à ces ateliers et ont créé de nombreux autres détournements panneaux de signalisation.
Dans toutes les créations des collégiens, j'en ai sélectionné une, que j'ai refaite sur un panneau et qui sera offert et accroché au collège.
Sous l'impulsion du Lions Club de Saint-Mihiel, un bel événement artistique a été organisé lors du week-end de l'Ascension au Palais Abbatial de Saint-Mihiel. Le temps du week-end, une vingtaine d'artistes du Grand Est présentés leurs magnifiques oeuvres. dont des panneaux détournés !
J'ai également profité du fait d'être à Saint-Mihiel pour y laisser quelques traces dans les rues. 🎨
Tous les deux ans, la ville de Marly-le-Roi organise fin mars/début avril un Week-end pour l'Art, réunissant une quinzaine d'artistes locaux. En plus de mes traditionnels panneaux,j'ai également réalisé des ateliers tout au long du week-end. En deux jours, plus de deux cents personnes ont participé aux ateliers ! Comme le montre la photo, une tabme avec un panneau sens interdit était présent à l'entrée de la salle d'exposition. J'ai pris mes pochoirs et mes bombes de peinture pour le détourner !
Lors du Week-end pour l'Art, j'ai eu la chance de recevoir le prix "Coup de 💖 jeune artiste".
Habitant une partie de l'année à Bry-sur-Marne, en région parisienne, j'ai appris l'existence d'une petite association artistique locale, qui organise tous les ans un Salon d'une durée de trois semaines à l'Hôtel de Malestroit. Dans la volonté aussi de faire vivre et revivre le street-art à Bry-sur-Marne (ville où a habité et sévit durant plusieurs années Invaders), j'ai été présent au Salon de Bry avec deux panneaux détournés.
Les Haricots Magiques est la première édition d'un tremplin artistique organisé par la MJC Desforges à Nancy. L'idée : mettre en avant cinq jeunes artistes locaux à travers une exposition et une soirée musicale. Au côté de Camiberni, Léa Signorini, Peter Trelcat et David Djotan, j'ai pu y exposer une quinzaine de panneaux détournés, dont certains en lien direct avec la ville de Nancy et le territoire lorrain.
La Muse Gueule est un événement annuel organisé par l'association Doxa Vita à l'Autre Canal. Sous le signe de la musique et de l'art, j'ai eu l'occasion d'y exposer une dizaine de panneaux de signalisation et de proposer, tout au long de la soirée, des ateliers de détournements de panneaux de signalisation.
Pour son ouverture en 2020, le restaurant de street-food Mad Cat voulait montrer sa présence dans la rue. De part leur communication basée sur l’humour et les « mauvais chats », un panneau fin de zone 30 se retrouve changé en « fin de zone pour les chiens ». La zone autour du panneau est réservée aux Mad Cats !
Je suis revenu en octobre 2022 au Mad Cat en prenant les commandes de tous les murs du restaurant pour y poser plein de panneaux détournés !
Du 15 au 18 septembre, j'étais invité au Salon des Arts Insolites dans le Doubs pour présenter quelques détournements de panneaux au côté de nombreux artistes de Bourgogne-Franche-Comté plus talentueux les uns que les autres, travaillant aussi bien le métal, la pierre que les vitraux !
Le week-end du 2 et 3 juillet, le groupe EBRA (Est Républicain, Républicain Lorrain et Vosges Matin) organisait la première édition de Mad'In Mouv, un rendez-vous unique dans un lieu d’exception pour partager deux jours de détente et de découverte autour du sport, du bien-être et de la nutrition. Que viennent faire les panneaux là-dedans ? L'association roule était elle aussi présente avec son village de la sécurité routière dans lequel j'ai été invité.
Du 4 au 12 juin 2022, avait lieu la Foire Expo de Nancy. J'ai été invité par l'association roule sur le premier village de la sécurité routière a exposé mes panneaux de signalisation pour montrer la sécurité routière sous un autre angle. D'abord dans un container, l'exposition a ensuite migrée... dans un bus !
J'ai été invité par Bernard Bertelle, maire de Blénod et Arnaud Perquia, directeur de la centrale EDF de Blénad, à détourner un panneau de signalisation dans les rues de la ville en hommage à l'ancienne centrale à charbon qui était en cours de démantellement et qui a marqué le paysage industriel de la ville.
Dans le cadre d'Octobre Rose, mais également pour la cérémonie de voeux du maire de Blénod-lès-Pont-à-Mousson, j'ai eu pour mission de détourner deux panneaux de signalisation. L'un trône désormais fièrement à l'accueil de la mairie quant l'autre est accroché à l'entrée du Conservatoire communautaire.
Le P'tit Baz'Art est un marché d'Art de Noël organisé depuis de nombreuses années à Nancy sur le site Alstom par la MJC Lilebonne. Plus de 20.000 visiteurs y sont passés durant le week-end du 11 et 12 décembre 2021 pour ce qui était 20ème et dernière édition.
Du 3 septembre au 26 septembre 2021, j'ai pris d'assaut le Carré des Coignard, lieu d'exposition de Nogent-sur-Marne. Une trentaine de panneaux, dont la moitié "exclusifs", ont été présentés.
En parallèle, des ateliers de détournements de panneaux de signalisation étaient organisés avec petits et grands à l'extérieur.
L’objectif était de passer par l’art et par le détournement pour rappeler des règles autour de la sécurité, tout en y apportant une petite touche d’humour et de poésie, comme d’accoutumé. Ce site industriel, encore actif et qui compte une cinquantaine d’employés, était déjà impliqué dans le street art, avec plusieurs fresques sur le site, dont l’une signée du street-artiste brésilien Alexandre Orion.
Pour la 32eme édition du festival international l’Art dans la Rue de Luxeuil-les-Bains, plusieurs panneaux détournés ont été exposés et d’autres ont été réalisés en live durant tout le week-end dans les rues luxoviennes, pour le plus grand plaisir des passants, jeunes ou moins jeunes. L’Art dans la Rue accueille chaque année près de 20.000 visiteurs et anime la cité thermale au coeur de la Haute-Saône.
Comme tout street-artiste, tout a commencé dans la rue, de manière plus ou moins légale. Les panneaux de signalisation de Pont-à-Mousson et des villes aux alentours ont été mon premier terrain de jeu et une vingtaine sont encore visibles et tolérés par les mairies. Je continue également aujourd'hui à le faire en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne.
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